A Grenoble, place Victor Hugo, chaque soir à 20h depuis le 20 mai, a lieu une assemblée citoyenne "révolutionnaire" (blog), dans la continuité du mouvement de fond Democracia Real Ya!, commencé en Espagne, en train de se répandre en France et ailleurs. (lien)
Voici une réflexion personnelle qui m'est venue aujourd'hui, après presque une semaine d'implication dans le mouvement :
Voici une réflexion personnelle qui m'est venue aujourd'hui, après presque une semaine d'implication dans le mouvement :
Pourquoi suis-je là dehors dans la rue ?
Pourquoi ai-je envie de suivre le mouvement lancé par la « Révolution Espagnole » ?
J'ai fondamentalement envie d'un vrai grand pas évolutif dans la société. Je veux vivre dans un monde où les gens s'écoutent, prennent soin les uns des autres, et sachent se réunir pour le bien commun. Voilà mon rêve. Voir les images de ces places publiques dans le monde arabe et en Espagne, remplies de milliers de personnes unies par un rêve de changement de conscience, voir cela donne envie d'essayer chez soi.
Chez moi, c'est la France. Je ne sais pas de quoi la France est capable en terme de soulèvement citoyen, mais j'avoue avoir assez peu d'espoir. Et pourtant, j'ai envie d'essayer. Au cas où, on ne sait jamais.
Cela fait une semaine qu'à Grenoble un groupe motivé se réunit. On stagne entre 100 et 200 personnes. Et parfois nous sommes à peine 50. Bref, pas très impressionnant. Mais il y a eu de belles rencontres, de très belles expressions d'optimisme et de vie, et il est clair que cette expérience est déjà admirable et marquante. Je n'ai jamais fais ce que nous faisons là, et nous sommes nombreux dans ce cas. Prendre la rue, se réapproprier l'espace public, dialoguer avec le peuple, dans le peuple, pratiquer la démocratie dans une assemblée improvisée sur une place publique, c'est pas habituel. Surtout dans une société si individuelle.
Dans le monde actuel, ce qui m'inquiète le plus, c'est l'individualisme. Le concept de « bien commun » est étranger à l'homme individualiste. Nous qui nous réunissons, nous avons semble t-il un bien commun : le rêve. Nous rêvons, et nous tenons à nos rêves. Nous aimerions donner envie à tout le monde de rêver tout autant, et vivre le plaisir d'exprimer ses rêves.
Sur cette place et sur les autres, en France, en Espagne et ailleurs, on parle de changer le système, on critique banquiers et politiciens... Je commence à comprendre quelque chose : il faut aussi que le peuple évolue lui-même, apprenne à s'exprimer, à s'interconnecter, et à explorer tout ce qui n'est pas du ressort du système. Nous pouvons (et nous devons) demander un changement de système, mais nous devons aussi prendre conscience de notre rôle en tant qu'individu.
Le monde est ce que les gens en font. Nous sommes les gens. Nous devons changer, tout autant que le système.
C'est pour cela que ce que j’attends avant tout de ce mouvement « spontané », c'est la connexion entre nous tous, la démonstration éclatante de notre unité en tant que peuple.
Je n'attends pas de ce mouvement un programme politique, des idées de lois ou de réformes. Je ne doute pas de notre capacité à trouver des solutions politiques. Non, ce qui pour moi sera un événement exceptionnel, c'est quand nous serons non plus quelques dizaines sur les places françaises, mais des milliers, capables de se rencontrer, se relier, s'écouter et être simplement LÀ, solidaires.
Le système, ce n'est pas simplement les politiciens et les banquiers. Le système, c'est aussi cet engrenage interminable du métro boulot dodo, dont beaucoup sont l'esclave tout en l'acceptant. Incessant mécanisme qui garde la plupart d'entre nous indisponibles pour un soulèvement, aussi nécessaire puisse t-il être.
Si nous ne sommes pas des machines, prouvons-le : réunissons nous tous sur la place, entre êtres humains libres et pensants, souverains de leur avenir.
Pourquoi ai-je envie de suivre le mouvement lancé par la « Révolution Espagnole » ?
J'ai fondamentalement envie d'un vrai grand pas évolutif dans la société. Je veux vivre dans un monde où les gens s'écoutent, prennent soin les uns des autres, et sachent se réunir pour le bien commun. Voilà mon rêve. Voir les images de ces places publiques dans le monde arabe et en Espagne, remplies de milliers de personnes unies par un rêve de changement de conscience, voir cela donne envie d'essayer chez soi.
Chez moi, c'est la France. Je ne sais pas de quoi la France est capable en terme de soulèvement citoyen, mais j'avoue avoir assez peu d'espoir. Et pourtant, j'ai envie d'essayer. Au cas où, on ne sait jamais.
Cela fait une semaine qu'à Grenoble un groupe motivé se réunit. On stagne entre 100 et 200 personnes. Et parfois nous sommes à peine 50. Bref, pas très impressionnant. Mais il y a eu de belles rencontres, de très belles expressions d'optimisme et de vie, et il est clair que cette expérience est déjà admirable et marquante. Je n'ai jamais fais ce que nous faisons là, et nous sommes nombreux dans ce cas. Prendre la rue, se réapproprier l'espace public, dialoguer avec le peuple, dans le peuple, pratiquer la démocratie dans une assemblée improvisée sur une place publique, c'est pas habituel. Surtout dans une société si individuelle.
Dans le monde actuel, ce qui m'inquiète le plus, c'est l'individualisme. Le concept de « bien commun » est étranger à l'homme individualiste. Nous qui nous réunissons, nous avons semble t-il un bien commun : le rêve. Nous rêvons, et nous tenons à nos rêves. Nous aimerions donner envie à tout le monde de rêver tout autant, et vivre le plaisir d'exprimer ses rêves.
Sur cette place et sur les autres, en France, en Espagne et ailleurs, on parle de changer le système, on critique banquiers et politiciens... Je commence à comprendre quelque chose : il faut aussi que le peuple évolue lui-même, apprenne à s'exprimer, à s'interconnecter, et à explorer tout ce qui n'est pas du ressort du système. Nous pouvons (et nous devons) demander un changement de système, mais nous devons aussi prendre conscience de notre rôle en tant qu'individu.
Le monde est ce que les gens en font. Nous sommes les gens. Nous devons changer, tout autant que le système.
C'est pour cela que ce que j’attends avant tout de ce mouvement « spontané », c'est la connexion entre nous tous, la démonstration éclatante de notre unité en tant que peuple.
Je n'attends pas de ce mouvement un programme politique, des idées de lois ou de réformes. Je ne doute pas de notre capacité à trouver des solutions politiques. Non, ce qui pour moi sera un événement exceptionnel, c'est quand nous serons non plus quelques dizaines sur les places françaises, mais des milliers, capables de se rencontrer, se relier, s'écouter et être simplement LÀ, solidaires.
Le système, ce n'est pas simplement les politiciens et les banquiers. Le système, c'est aussi cet engrenage interminable du métro boulot dodo, dont beaucoup sont l'esclave tout en l'acceptant. Incessant mécanisme qui garde la plupart d'entre nous indisponibles pour un soulèvement, aussi nécessaire puisse t-il être.
Si nous ne sommes pas des machines, prouvons-le : réunissons nous tous sur la place, entre êtres humains libres et pensants, souverains de leur avenir.
Faire réellement la démonstration de notre liberté et de notre capacité à ne faire qu'UN, cela sera réellement extraordinaire et constituera un message immense envoyé aux décideurs. Surtout à ceux qui aiment à nous opposer.
Il y a une différence entre un humain et un mouton, mais nous devons le montrer !
3 commentaires:
Ah mon ludo ! je te rejoindrais toujours sur tes pensées... Moi je pleure tous les soirs de voir tant d'inhumanité dans le Monde et pourtant tant d'humanité dans les petits coins de ce même monde... Je n'ai pas encore eu l'occaz de vouss rejoindre place victor Hugo, peut etre parce que je me sens épuisé de me battre... mais c'est pas l'envie qui manque...
J'ai de plus en plus de mal à croire à l'interet collectif ( malgré ces nombreuses années militantes ) j'aimerais maintenant croire en une société ou l'individualisme soit positif, comme le couchsurfing, ou chacun n'est pas culpabilisé lorsqu'il ne suit pas le mouvement collectif "bien pensant" mais prend ce qu'il a besoin (en luttant contre le "+" sans fond ) et donne ce qu'il peut...
Mais quelle place avons nous humanistes dans ce monde ou on nous pousse vers des chimeres de consommation et face à ces murs froids que sont le etres humains, sans respect pour la Nature qui nous accueille à bras ouvert et dont nous mordons la main tendue....
On dirait que "l'insurrection des consciences" dont parlait Pierre Rabhi est en marche...la plus grande des révolutions vient réellement de l'intérieur, un autre monde existe et il prend forme au plus profond de notre être quand nous nous mettons en marche au quotidien et acceptons de faire des changements progressifs dans nos modes de vie. Je crois réellement que le côté éclairé de la planète existe, que depuis toujours il a existé mais ça bien sûr on ne nous le montre pas à la télé!...toutes ces belles initiatives qui fleurissent de partout, toutes ces personnes-fourmis qui travaillent activement, gratuitement pour un monde plus beau, plus humain au quotidien.
Oui, interconnectons-nous, nous les hommes, les femmes et cette Terre-Mère qui a tant à nous donner pour peu qu'elle soit respectée!
Qui sait jusqu'où un peu d'Amour peut-il aller!...
Hélas se sont de belles paroles... mais il ne faut pas oublier que les pays riches sont dans leur délire, la jeunesse d'ici vit dans plusieurs délires et que cette mentalité là ne représente qu'une minorité pas très bien perçue de l'extérieur...
Nous avons beaucoup de richesse, de confort et de temps...beaucoup ne comprennent pas vos pleurs
Et tous vont à l'école apprendre à compter...1+1= SURVIVRE
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