mercredi 13 juillet 2011

Avatar, James Cameron, 2009

Au milieu de mes derniers messages très politiques et polémiques, petit détour rafraîchissant dans le monde du cinéma. J'ai l'habitude sur ce blog de rendre hommage à l'imagerie du 7e art, et ça fait un moment que j'avais envie de faire un post sur Avatar.
Voilà un film que l'on peut rapidement juger de "commercial". Pas de doute, c'est un "blockbuster" bien spectaculaire, au scénario simpliste et aux personnages stéréotypés. Sauf que derrière les clichés, le grand spectacle et les omniprésents effets spéciaux, il y a dans ce film un voyage dépaysant, symbolique et quasi initiatique, par lequel le réalisateur James Cameron nous fait découvrir la résistance du peuple d'une planète contre les colons humains. Ce schéma (colons contre autochtones) ô combien calqué sur la vraie histoire humaine, Cameron, dingue de science-fiction depuis l'enfance, a voulu l'explorer sous une forme la plus exotique possible, loin dans le futur et dans l'espace, nous décollant de la terre pour ensuite mieux nous y reconnecter.
On peut reprocher à Avatar son grand paradoxe : un budget colossal et une débauche de haute technologie au service d'une histoire rendant hommage aux peuples dépouillés matériellement et proches de la nature. Pour moi, Avatar est une sorte de pont tendu entre la société de consommation et la conscience écologiste (aussi naïve et incohérente que puisse être cette intention). Par sa forme "grand spectacle", Avatar attire des foules qui viennent se divertir, et par son fond, il insuffle à ces mêmes foules une prise de conscience subversive multiple : l'interdépendance des êtres dans l'écosystème, notre lien spirituel avec l'animal et le végétal, l'épanouissement du corps et de l'esprit, et surtout la nécessité d'une rébellion collective contre le système capitaliste et guerrier menaçant l'avenir de la vie sur la planète.
Alors si Avatar aura réussi à introduire à l'écologie et à l'altermondialisme ne serait-ce qu'un centième de ses centaines de millions de spectateurs, ce sera plutôt pas mal pour un film de science-fiction...

Et visuellement, on voyage :










1 commentaire:

lefouduroi49 a dit…

rare sont les analyse ce cette qualité, je vois que tu a bien compris ce qu’était ce film. bravo et merci pour ces belle capture d’écran.
comme tu doit de douter, je suis un fan de ce film

cordialement
lefouduroi