"Local" est le mot central dans ma vision de la construction de l'avenir.
La délocalisation fait des désastres (gaspillage d'énergie au transport, exploitation des pays du Sud pour produire nos biens, etc...) et le modèle structurel moderne n'a pas franchement tenu ses promesses de progrès quand on voit les inégalités, la santé des gens, la croissance de la famine, l'état des paysages et des ressources...
Bref, il y a beaucoup à faire.
Et finalement, nous les humains, nous sommes un corps et une personne, avec une certaine échelle de vie (habitat/village/ville/territoire), et c'est ça qui compte. Nous sommes ici et maintenant. Mais notre impact écologique frappe souvent bien plus loin que le cercle que nous habitons. Alors, il est temps de voir comment vivre suffisament localement pour ne pas abuser des territoires qui entourent le nôtre. Ce n'est pas du nationalisme, mais juste le souvenir des paroles de Gandhi : « Vivre simplement pour que d'autres puissent simplement vivre ».
-L'organisation locale a l'avantage de nous responsabiliser. L'exemple des déchets : si les communes, départements ou pays ne refilaient pas leurs déchets au voisin et s'en chargeaient eux-mêmes, ils trieraient et recycleraient avec le plus grand soin ! Et l'on n'aurait pas des montagnes à gérer.
-Local n'empêche pas la connexion avec le lointain. Le train en est un superbe exemple, à la fois local et global. Internet aussi.
-Les énergies renouvelables sont particulièrement pertinentes à l'échelle locale.
-La gestion de l'eau localement est faisable et passionnante (valorisation de l'eau de pluie, recyclage local via phyto-épuration par exemple, économies de toutes sortes...).
-La croissance de la violence dans les quartiers difficiles ne peut être arrêtée que par l'entretien du lien social, à travers les MJC, les associations locales, la police de proximité, etc.
Bref, il y a beaucoup à faire.
Et finalement, nous les humains, nous sommes un corps et une personne, avec une certaine échelle de vie (habitat/village/ville/territoire), et c'est ça qui compte. Nous sommes ici et maintenant. Mais notre impact écologique frappe souvent bien plus loin que le cercle que nous habitons. Alors, il est temps de voir comment vivre suffisament localement pour ne pas abuser des territoires qui entourent le nôtre. Ce n'est pas du nationalisme, mais juste le souvenir des paroles de Gandhi : « Vivre simplement pour que d'autres puissent simplement vivre ».
-L'organisation locale a l'avantage de nous responsabiliser. L'exemple des déchets : si les communes, départements ou pays ne refilaient pas leurs déchets au voisin et s'en chargeaient eux-mêmes, ils trieraient et recycleraient avec le plus grand soin ! Et l'on n'aurait pas des montagnes à gérer.
-Local n'empêche pas la connexion avec le lointain. Le train en est un superbe exemple, à la fois local et global. Internet aussi.
-Les énergies renouvelables sont particulièrement pertinentes à l'échelle locale.
-La gestion de l'eau localement est faisable et passionnante (valorisation de l'eau de pluie, recyclage local via phyto-épuration par exemple, économies de toutes sortes...).
-La croissance de la violence dans les quartiers difficiles ne peut être arrêtée que par l'entretien du lien social, à travers les MJC, les associations locales, la police de proximité, etc.
Seulement, si nous les citoyens, nous la société civile, ne réclamons pas un changement des choses, nous allons continuer avec la méthode lourde qui domine pour le moment. C'est à dire :
-Centralisation de l'énergie (nucléaire, pylônes électriques géants, infrastructures coûteuses...)
-Dépendance à des ressources venues de loin (pétrole en tête)
-Supermarchés et zones artisanales (zéro convivialité) en périphérie plutôt que commerces de proximité
-Eloignement des services (gares, hopitaux...) et des institutions (tribunaux...)
-Raids de CRS dans les banlieues en feu, au lieu d'un travail de fond et de long terme avec la jeunesse en difficulté...
-Centralisation de l'énergie (nucléaire, pylônes électriques géants, infrastructures coûteuses...)
-Dépendance à des ressources venues de loin (pétrole en tête)
-Supermarchés et zones artisanales (zéro convivialité) en périphérie plutôt que commerces de proximité
-Eloignement des services (gares, hopitaux...) et des institutions (tribunaux...)
-Raids de CRS dans les banlieues en feu, au lieu d'un travail de fond et de long terme avec la jeunesse en difficulté...
Quand je vois des bistros ou des épiceries fermer en centre-ville et être remplacés par une banque ou une boutique de téléphonie mobile, je suis triste. De même, j'ai constaté à quel point une part trop importante du territoire a été consacrée à la voiture : exemple des zones artisanales où il n y a ni piste cyclable ni accroche-vélo. Le cycliste n'a pas sa place. C'est l'exclusion du choix, la fin de la liberté. C'est à gerber...
De même, en tant qu'architecte, je suis scandalisé quand je vois tous ces nouveaux quartiers de logements ou de bureaux qui n'ont aucun rez-de-chaussée : ni magasin, ni galerie. Juste des murs de 3m de haut, ou les grilles d'un parking à voiture remplissant la base du bâtiment. Ca tue la ville. Ca fait des quartiers dortoirs, des zones de passage, rien à faire dans la rue. La vie disparaît.
Certains jugent la proposition de « relocalisation » passéiste, mais je crois au contraire que la régression est dans les catastrophes environnementales et humaines que l'on voit sous nos yeux actuellement. C'est pourquoi il ne faut pas avoir peur d'une ré-organisation locale. Et de toute façon, nous la recherchons tous un peu, par manque de convivialité.
Voici quelques outils du monde local :
le bistro du coin, la terrasse du café, les restaurants, la halle de marché couvert, les lieux culturels, les vélos, les trams, les trains, les petits commerces, l'artisanat, les services publics à portée de quartier, les parcs, les fontaines à eau potable, les toilettes publiques, les canaux, le kiosque à musique, les squares avec des arbres, les mini-éoliennes, les cybers-café, les potagers urbains...
De même, en tant qu'architecte, je suis scandalisé quand je vois tous ces nouveaux quartiers de logements ou de bureaux qui n'ont aucun rez-de-chaussée : ni magasin, ni galerie. Juste des murs de 3m de haut, ou les grilles d'un parking à voiture remplissant la base du bâtiment. Ca tue la ville. Ca fait des quartiers dortoirs, des zones de passage, rien à faire dans la rue. La vie disparaît.
Certains jugent la proposition de « relocalisation » passéiste, mais je crois au contraire que la régression est dans les catastrophes environnementales et humaines que l'on voit sous nos yeux actuellement. C'est pourquoi il ne faut pas avoir peur d'une ré-organisation locale. Et de toute façon, nous la recherchons tous un peu, par manque de convivialité.
Voici quelques outils du monde local :
le bistro du coin, la terrasse du café, les restaurants, la halle de marché couvert, les lieux culturels, les vélos, les trams, les trains, les petits commerces, l'artisanat, les services publics à portée de quartier, les parcs, les fontaines à eau potable, les toilettes publiques, les canaux, le kiosque à musique, les squares avec des arbres, les mini-éoliennes, les cybers-café, les potagers urbains...
A chacun de participer.
La société civile va montrer l'exemple aux politiques.
La société civile va montrer l'exemple aux politiques.
Ludo
5 commentaires:
Cool, j'achète!
Pense peut-être à en faire des plus longues (de la taille d'un bambou par exemple)
Matt
Si tu veux vraiment être local Cous', reviens t'installer au Puy!
Sérieusement, bravo, bel article. Mais je pense que tu occultes les cotés positifs de la mondialisation parce qu'il y en a. Et le jour où on aura résolu la question de la pollution des transports, il n'y aura plus de raisons de se cantonner à sa région non?
Encore Matt
Merci Matt pour les comment'
Malheureusement, il n'y a pas que les transports qui causent des dégâts, c'est pour ça que je pointe une variété de problèmes (organisation des institutions et des services, matières premières, gestion de l'eau...).
La mondialisation n'est pas à jeter à la poubelle, mais elle a besoin d'être repensée dans ses fondements, parce que là, tout part en couille ! Difficile de le nier
On a quand même du bol de vivre ce moment de l'Histoire. Ca va être très intéressant à mener ce changement de paradigme...
Et heureusement qu'y a mon cous' pour écrire sur mon blog !!
Quant à revenir au Puy... Ah, je fais de mon mieux pour être purement local à Grenoble. Et puis, j'ai qlq racines parentales ici aussi, en fait...
Ludo
Ludo,
j'aimerais vachement te montrer mon projet d'archi de S7D1, car j'y explore justement la dualité localité/globalité en partant d'une rencontre rivière/route nationale dans une vallée du Forez. Si ça te dit, fait moi signe!!!
Sinon, j'espère que tu vas bien, je te téléphonerai dès que j'aurai un forfait tout neuf. à moins que tu aies un fixe?
Bise!
Benj
Hello Ludo
La fourmi rouge je connais c'est tout près de chez nous...
La musique y est bien trop forte pour nos sorties familiales et puis on aimait bien avant le bistrot très prolo de Jean Marc Le Bihan...
Quand tu passes par chez nous, viens donc nous voir, chez nous c'est du local :-)
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